Autograph letter to Count Fontanes. Pisa, December 15th (1809). 3 pp. ½ bi-leaflet large in-4. Beautiful and long letter...

Lot 630
8001 000
Autograph letter to Count Fontanes. Pisa, December 15th (1809). 3 pp. ½ bi-leaflet large in-4. Beautiful and long letter from Princess Elisa congratulating Fontanes on his re-election as President of the Legislative Body and giving him several counsels on his office as President and his relations with the Emperor. Elisa BONAPARTE. 1777-1820. Sœur de Napoléon. Lettre aut. au comte de Fontanes. Pise, 15 décembre (1809). 3 pp. ½ bi-feuillet grand in-4. Magnifique et longue lettre de la Princesse Elisa félicitant Fontanes de sa réélection à la place de Président du Corps législatif et lui adressant plusieurs conseils sur sa charge de président et ses rapports avec l’Empereur. (…) Tous vos vrais amis ont été heureux de cette nouvelle bonté de S.M. à votre égard. Mais mon ami, il faut que je vous parle franchement. J’ai vu en vous de la froideur (…). Elle l’engage à lui écrire plus souvent et à ne pas se laisser abattre. Vous trouverez près de moi l’argile de l’amitié. Ainsi reprenez avec moi une correspondance qui a fait si longtemps mes délices. Mon ami, il ne faut pas vous laisser abattre par les revers. Vous ne devez pas oublier que vous êtes l’ouvrage de S(a) M(ajesté). Il maintiendra cet ouvrage au-dessus de tout et je ne me lasserai jamais à assurer l’Empereur que vous estes aussi dévoué que je le suis moi-même. Mais mon ami, à la Cour, on ne juge pas d’après le cœur, on juge par les actions. Comme Président du Corps législatif, vous n’êtes point l’homme des Départements, mais bien l’homme de l’Empereur. Vous êtes là pour faire marcher dans son sens (… …). Mon ami, vous avés une place élevée. Vous n’êtes pas l’homme de la Révolution. Vous avés été élevé par la famille, c’est-à-dire par S(a) M(ajesté). Vous ne devés dont parler et agir que d’après lui. Tous ceux qui vous diront le contraire veulent votre perte. Encore un petit conseil (…) il ne faut pas balancer. L’Empereur ne vous oubliera pas. Il a tout fait pour vous (…). Elisa lui conseille encore de ne se mêler ni des cabales de la Cour, ni des grandes puissances lorsque l’Empereur est absent. Restez G(rand) Maitre de l’Université ; vous avez la plus belle place de l’Empire, et assez d’occupation sans vous mêler de ces petites intrigues qui font le malheur politique (… …). Elle lui recommande en p.s. de lui écrire directement en mettant sur l’enveloppe Gd Mtre de l’Université. Vos lettres me parviendront sûrement et promptement.