LOUIS NICOLAS DAVOUT (1770-1823) Lettre autographe signée à son épouse Aimée Leclerc. SKIERNIBWICE, 19 février [1808} avec cachet à date du 4 mars 1808.

Lot 516
500600
2 pp. 1 /2 in-4, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge à l’écu portant ses initiales posé sur bâtons de maréchal, marque postale rouge “N° 43. GRANDE-ARMÉE” ; déchirures au feuillet d’adresse dues à l’ouverture sans atteinte au texte. “LE LONG VOYAGE DE POLOGNE...” “... JE DÉSIRE QUE TU TE SOIGNES TA SANTÉ POUR QU’IL TE SOIT POSSIBLE, DANS LE CA OÙ NOTRE SÉJOUR ICI DEVA[I]T SE PROLONGER..., [D’]ENTREPRENDRE DANS AVRIL LE LONG VOYAGE DE POLOGNE. Je t’enverrai... un guide intelligent (ce sera Desessart [le frère de la maréchale Davout, le général Nicolas-Marin LECLERC DES ESSARTS, chef de l’état-major de la division Friant dans le 3e corps de la Grande Armée]) et qui te sera agréable... La nouvelle d la 1ère dent de notre seconde [Napoléone Davout, née l’année précédente] et de la facilité avec laquelle elle l’a percée m’a fait beaucoup de plaisir. J’espère que notre Joséphine [fille aînée du maréchal née en 1804] ne s’en formalisera pas. J’éprouve ce sentiment lorsqu’on me parle de sa bonne santé, il n’est point troublé par les rapports que je reçois sur son penchant à jalouser sa petite sœur, persuadé que cela n’aura pas de suite et qu’elle n’aura, lorsque l’âge de raison arrivera, que beaucoup d’attachement pour Léone. Quoique les soldats sur l’existence desquels tu demandes des renseignements n’appartiennent plus au corps d’armée, je vais écrire et faire toutes les démarches nécessaires pour les obtenir. J’ignorais la dépence de Mr Henry. Je ne sais à quoi il peut dépenser. Lorsqu’il n’est pas à ma table, il mange avec son général, ce qui arrive lorsque je ne suis pas à Varsovie car bien entendu lorsque j’y suis Beaupré [l’oncle maternel de la maréchale Davout, le général Jean-Charles MUSQUINET DE BEAUPRÉ, attaché à l’état-major du 3e Corps de la Grande Armée] n’a pas d’autre table que la mienne. Beaupré restera encore quelque tems pour achever son traitement, ensuite il viendra me rejoindre avec son aide de camp ; je vais prendre connoissance de ses affaires et l’empécher de faire des sottises. DEPUIS QUELQUES JOURS IL FAIT DES FROIDS ASSEZ VIFS, MAIS N’ETANT POINT FRILEUX, JE NE SUIS PAS DU NOMBRE DE CEUX QUI S’EN APPERÇOIVE[NT] ET PLAIGNE[NT]. J’envoie mile caresses à mes petites et mile mile baisers à leur excellente et bonne maman. Tout à toi pour la vie, ton bon Louis Davout”