ROBERT KOCH (1843-1910) Lettre autographe signée. 1887 Au sujet des travaux de son collègue sur la pébrine et du don au Musée d'Hygiène d'ouvrages sur le choléra.

Lot 944
4 5005 000
ROBERT KOCH (1843-1910) Lettre autographe signée "R. Koch" à un collègue. Berlin, "Klosterstr. 36", 11 Nov. 1887. 2 pages et demie in-8 (18 x 11,5 cm). Double page. En allemand. Au sujet des travaux de son collègue sur la pébrine et du don au Musée d'Hygiène d'ouvrages sur le choléra. Il accepte avec reconnaissance l'offre gracieuse de son collègue concernant le matériel sur la pébrine, car il n'avait jusque là jamais eu l'occasion de voir des préparations de pébrine fiables “ Ihr gütiges Anerbieten bezüglich des Pebrine-Materials nehme ich mit Dank an, da ich bis jetzt noch niemals Gelegenheit hatte, zuverlässige Pebrine-Präparate zu sehen”. Il le remercie, au nom de la bibliothèque du Musée d'Hygiène à laquelle il remettra la collection, pour les références littéraires sur le choléra rassemblées si méticuleusement par le Dr Huschke. “Für die Ihrem Briefe beigelegten Blätter, die von Dr. Huschke mit so unendlichem Fleiße gesammelte Choleraliteratur enthaltend, sage ich Ihnen im Namen der Bibliothek des Hygiene-Museums, der ich die Sammlung einverleiben werde, den besten Dank”. Il espère que de cette façon ce travail n'aura pas été inutile et saura être valorisé. Il compte également leur offrir la bibliothèque non négligeable que lui-même a constituée jusqu'à ce jour sur le choléra, et qu'il va essayer de compléter avec les moyens du musée... Robert Koch, médecin allemand, l'un des fondateurs de la bactériologie médicale, se lance dans diverses recherches (charbon, maladie du sommeil) et finit par isoler le bacille de la tuberculose, en 1882. Désormais, on parlera de "BK" ou "Bacille de Koch". Il se tourne ensuite vers l'étude du choléra et parvient à en déterminer l'origine et la façon dont elle se transmet à l'homme. Sa carrière vouée à la recherche médicale et de nombreuses découvertes, lui valent le prix Nobel de physiologie ou médecine de 1905. La Pébrine est une maladie épidémique des vers à soie, causée par un champignon, la microsporidie Nosema bombycis. Les vers atteints sont parsemés de points noirs qui évoquent le poivre et ont inspiré son nom à cette maladie (de l’occitan pebre pour le poivre). La pébrine provoqua la ruine de la soierie française de 1854 à 1867. En France, Louis Pasteur, et non des moindres, a identifié de minuscules parasites comme étant à l'origine de la maladie.