Lettre aut. au Tsar Alexandre II. [n°298]. (Saint-Pétersbourg), lundi 8/20 novembre 1871 à 1h. ½ après-midi. 4 pp. in-8,...

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Elle a hâte d’aller retrouver le Tsar sur le quai. (…) Cela déborde en moi plus que jamais et je me sens heureuse de t’adorer et me dire que tu n’appartiens qu’à moi seule devant Dieu et notre conscience (…). Personne ne peut comprendre ce délire car il ne nous est donné que dans un culte sacré comme le notre (…). Je t’aime, tu es mon tout. Katia reprend sa lettre dans la soirée ; Notre rencontre au quai fut un bon rayon de soleil pour moi. Tu étais si beau et je me sentais fière de mon bien dont je suis amoureuse belle ensorcellée. La bonne heure passée ensemble fut délirante. J’ai bien senti que tu étais plus amoureuse que jamais de moi (…) Je sais que tu es malheureux de ne pas pouvoir me rendre heureuse comme tu l’aurais tant voulu. Oh ! que j’ai joui de toi, cela n’a pas de nom. Je me sens toute imprégnée et il faut avouer que ce délice ne peut être comparé à rien, cela vous retrempe complètement. Notre bonne journée d’hier m’a laissé comme à toi une délirante impression (…). J’espère que Dieu nous viendra en aide et ne nous abandonnera pas surtout pendant mes couches qui nous préoccupent tant, et je sais que tu en es tourmenté, mais nous aurons le temps d’en parler (…). Je comprends que ma promenade en costume léger te hante (…) Tu es mon idole, mon mari délirant. Je t’aime à la folie. La seule chose qui m’a dérangée, c’est notre promenade manquée à la « perspective», mais j’ai compris que tu as du être retenu (…). A minuit ¼. Notre bonne soirée m’a laissé une bonne impression ainsi que notre rencontre sur la place. Je sentais que cela débordait en nous plus que jamais et que nous sommes remplis de soleil [passage en russe]. Mardi matin à 9h. : Elle a hâte de le revoir cet après-midi ; (…) Ne tardes pas au petit jardin, je veux y marcher avec toi et puis me réchauffer contre toi, mon ange chéri (…). твоя на всегда. Она ждет встречи с Царем на набережной. (…) Счастье обожать тебя и знать, что ты принадлежишь только мне перед Богом, переполняет меня. (…) никто не сможет понять этого безумия, так как оно дано только нам. (…)я чувствовала, что ты влюблен в меня, как никогда. (…) О! Как мне было хорошо с тобой, не передать словами. (…)нужно признать, что это удовольствие не сравнимо ни с чем. (…) Надеюсь бог не покинет нас, особенно во время моих родов, которые так беспокоят нас (…)» Autographed letter to Tsar Alexander II. [n°298]. Saint Petersburg, Monday 8/20 of November 1871 at 1:30pm.