Lettre aut. à Ekaterina (Katia) Dolgorouki. [n°9]. Mercredi 8/20 janvier 1869 à 11h du matin. 5 pp. 1/4 in-8, chiffre ...

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Интересное письмо царя, уехавшего на охоту, не смотря на холода. Он вспоминает их ссору прошлого года и много говорит об из «бинжерелях». Из своего охотничьего домика он повествует о своем здоровье и холоде. «(...) Проснувшись в пол девятого, я был неприятно удивлен тем 19ю градусами мороза, что заставило нас отказаться от охоты на лосей, на которую мы должны были выехать в 10ч и, которая по обыкновению длиться очень долго. Вместо нее мы предпочли охоту на медведя, которая значительно быстрее и отправились мы только в полдень. (...) Сегодня вечером нас ждет счастье снова быть вместе в нашем дорогом гнездышке и примириться безумными бинжерелями, которые заставят нас забыть обо всем. (...)». Intéressante lettre du Tsar parti à la chasse malgré le froid. Il a gardé le souvenir de leur brouille de l’année dernière et parle à plusieurs reprises de leurs « bingerles». Depuis son pavillon de chasse, le Tsar évoque sa santé et le froid qui a compromis quelques battues. (...) En me réveillant à 8 1⁄2 h, j’ai eu la désagréable surprise d’apprendre qu’il y avait 19° de froid ce qui nous a obligé de renoncer à la chasse aux élans, pour laquelle nous devions partir à 10h et qui dure ordinairement très longtems. Au lieu de cela nous nous bornerons à la chasse à l’ours, qui va beaucoup plus vite et ne nous y rendrons qu’à midi (...). Il profite donc de son temps libre pour lui écrire. Je viens de relire ta chère petite lettre de l’année passée, d’après laquelle je vois que nous nous étions brouillés hier à la suite d’une scène que tu m’avait fait d’avoir tardé le matin à la promenade ; mais nous nous réconciliâmes de suite après, car nous écrivant réciproquement des lettres fort tendres où nous nous demandons mutuellement pardon et le résultat en fut, qu’en nous apercevant le soir, à la noce de ma nièce, nous nous sentîmes plus amoureux l’un de l’autre que jamais. Et ce soir nous eûmes la joie de nous retrouver dans notre cher nid et de sceller notre réconciliation par nos bingerles délirants, qui nous firent oublier tout (...). Depuis lors, ce sentiment qui fait notre bonheur et notre vie, n’a fait s’accroitre en nous (...). Reprenant sa lettre après 4h de l’après-midi ; Parti pour la chasse à midi, avec 14°, nous en sommes revenues à 4h avec 18°, sans avoir eu pourtant froid, grâce à nos costumes apropriés à la circonstance. Mais la chasse elle-même ne réussit pas trop bien. Sur 3 ours, j’en ai blessé un et les deux autres sont partis à travers les traqueurs. Quant à mes pensées, ma chère petite femme adorée sait où elles étaient, comme toujours et partout. Tous les détails de notre délicieuse soirée d’hier ne cessaient de me hanter [passage en russe]. A minuit 1⁄4, en ville. Revenu de chasse à 10h, il a eu la joie de trouver sa lettre n°7 mais n’a pu la lire que maintenant après avoir traité une « masse de papier» ; Je puis me remettre enfin à mon accusation favorite. Oui, je me sens adoré par ma chère petite femme, comme moi je l’idolâtre, et toutes les bonnes paroles de ta chère lettre ne sont que l’écho de notre cœur (...). J’étais bien sûr que nous avions gardé la même impression de notre bonne soirée d’hier et de nos bingerles délirants (...) C’est là le sentiment que nous éprouvons partout et surtout dans le monde et que nous éprouvons partout et surtout dans le monde et que (dont) nous jouirons demain au bal, après nous être revu dans notre cher nid. Je suis content que tu aies assez bien dormi après la corvée par laquelle tu avais dû passer hier soir et j’espère que ton mal de tête qui probablement n’est que la suite de la fatigue te passera jusqu’à demain. J’avais l’intention de faire demain, à midi 1⁄2 une grande parade, mais elle tombera probablement de nouveau dans l’eau, grâce au froid qui ne fait qu’augmenter, et à 3 1⁄4 h j’irai m’établir à t’attendre dans notre cher nid (...). Je me sens fatigué, mais du reste tout à fait bien, pourvu que mes douleurs à la (jambe) [en russe] gauche ne me reprennent au lit. [Passage en russe et reprise de la lettre le lendemain, jeudi matin, annonçant que la parade n’aura pas lieu].