Восторженное письмо царя о «безумных бинжерелях». «(...)Да, я чувствую, как оно переполняет, как никогда и концентрирует...

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Lettre aut. à Ekaterina (Katia) Dolgorouki. [n°8]. Mardi 7/19 janvier 1869 à midi. 4 pp. bi-feuillet in-8, chiffre estampé en coin. Письмо автограф к Екатерине Долгорукой. [n°8]. Вторник 7/19 января 1869 в полдень. 4 стр. двойной in-8, бледный вензель в углу. Lettre passionnée du Tsar à propos de leurs « bingerles délirants». (...) J’étais sûr que tu avais gardé la même impression que ton mari de notre rencontre d’hier et des bons moments que nous eûmes le bonheur de passer ensemble [passage en russe]. (...) Oui, je sens que cela déborde en nous plus que jamais et que tout se concentre pour nous en nous. J’espère donc avoir la chance de te rencontrer avec la bonne Marie et nous retrouver ce soir dans notre cher nid, pour oublier l’univers entier (...). Ô mon Dieu ! Ayez pitié de nous et ne nous refusez pas le seul bonheur qui nous manque et dont l’espoir nous rattache à la vie ! A 4 h après-midi. Tu as dû voir et sentir ce qui se passait dans ton mari pendant qu’il avait le bonheur de causer avec toi tantôt. Je t’ai trouvé de nouveau plus ravissante que jamais. [Passage en russe]. La bonne Marie a bien raison de dire que nous avons l’air de deux fous, dès que nous nous apercevons. C’est que personne ne sait s’adorer comme nous (...). Je veux maintenant me coucher jusqu’au dîner pour me sentir bien réparé ce soir (...). Reprenant la lettre après minuit. Oh ! mon Ange, que c’était bon ! Cette exclamation doit te prouver, chère D*, que ton mari se sent tout imprégné de nos bingerles délirants (...). Merci pour la délicieuse surprise que tu avais préparée [en russe]. Et tu sais que tu ne pouvais pas lui faire un plus grand plaisir (...). Ce n’est pas étonnant que tout ton adorable être me hante sans cesse jour et nuit. Mes pensées te suivent maintenant à cet ennuyeux bal de Lady Alors ! où ma pauvre petite femme soupirera aussi après son pauvre mari qui aurait voulu pouvoir l’accompagner partout et ne jamais la quitter (...). Après t’avoir quitté, je pris encore le thé et à 10h nous partîmes en grande société pour ici et arrivâmes vers minuit. Je viens de faire une partie et nous allons souper. A 2h de la nuit. La société vient de se séparer et je veux encore dire quelques mots, avant de me coucher à mon adorable petite femme. C’est avec elle que j’aurai voulu pouvoir le faire et pas seul. J’espère que tu pourras au moins bien dormir (...). Il faudra que je finisse ma lettre déjà maintenant, car le train passe à 6h du matin. Demain nous nous sentirons particulièrement tristes de ne pas pouvoir nous voir. Aussi je m’imagine avec quelle râge nous nous retrouverons jeudi avec dîner dans notre cher nid et comme nous serons fier de nous revoir le soir au bal. Je prévois que nos pensées seront les mêmes et que tous les détails de nos bons moments nous reviendront à la mémoire malgré nous. Le Tsar termine sa lettre en russe. Autographed letter to Ekaterina (Katia) Dolgorouki. [n°8]. Tuesday, 7/19th of January 1869 at noon. 4 pp. bi-leaflet in-8, crowned coin stamped in the corner. Passionate letter from the Tsar to his dear Katia, talking about their “bingerles”.