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Manuscript. 1st Corp Operations Journal Brief presenting the results of the beginning of the Andalusian campaign launched by King Joseph Bonaparte and his Chief of Staff Marshal Soult. [CAMPAGNE d’ESPAGNE]. Manuscrit. Journal des opérations du 1er Corps, du 1er janvier au 5 février 1810. Au Q.G. de Chiclana (Andalousie), 25 mars, 1810. Titre et 20 pp. in-folio, en cahier, bulletin analytique des archives du maréchal duc de Dalmatie. Mémoire présentant le bilan du début de la campagne d'Andalousie lancée par le Roi Joseph Bonaparte et son chef d'état-major le maréchal Soult. Joseph voulant légitimer son règne en Espagne et assurer son indépendance face à son frère, Soult désirant profiter de la déroute de l'Armée espagnole à Ocanas et compléter la domination française dans le pays, la campagne d'Andalousie avait été lancée dès le début de l'année 1810, avant que Napoléon n'intervienne. Près de 60,000 hommes composant le 1er, 4e et 5e Corps d'Armée sous les ordres des maréchaux Victor, Sébastiani et Mortier, ainsi que la réserve de Dessolles, se mirent en marche, avec à sa suite le Roi Joseph qui donne les ordres, et toute sa Cour. Le mémoire présente une synthèse de l'avancée et des opérations des troupes du 1er Corps d'Armée commandé par le duc de Bellune, lancées à la poursuite de l'Armée espagnole du général duc d'Albuquerque. La chronologie des événements est décrite de manière synthétique : rassemblement de toute l'armée à la Ciudad Real, passage du défilé de Despenaperros et les opérations de la Sierra Morena, l'entrée de Cordoue le 23 janvier, reconnaissance dans la région de Séville et entrée des troupes françaises dans Séville après sa reddition, le 1er février, les parades dans la cité, et la revue des troupes par Joseph, la nomination du lieutenant-général Lescotte comme gouverneur. Sont mentionnés et décrits la position et le rôle des généraux de La Tour-Maubourg, Villatte, Cassagne, Ruffin, Barrois, Beaumont, Leval, d'Aboville, Milhaut, Sébastiani… Ce rapport donne aussi un bel aperçu des intentions de l'état-major dans la poursuite de la conquête, les échanges entre les différents corps d'armées, la fuite d'une partie de l'armée espagnole dans les montagnes de la Morena, sur l'accueil de la population espagnole ainsi que sur les opérations du duc d'Albuquerque "chef de la junte insurrectionnelle espagnole" qui déserte Cordoue et Séville pour aller préparer la résistance de Cadix… Le journal se termine le 5 février 1810, au moment où Soult s'apprêtait à mettre le siège devant Cadix qui se maintiendra pendant deux ans jusqu'en août 1812. Il est d'ailleurs rédigé non loin de Cadix, à Chiclana où étaient disposés les dépôts et le quartier général de l'Armée française. Ce mémoire s'achève enfin sur ce bilan de la conquête depuis la Sierra Morena jusqu'à l'occupation de Séville (2 dernières pages), déplorant l'attitude des commandants de place retenant une partie des renforts envoyés de France, donnant des mesures contre la guérilla, faisant quelques observations sur l'équipement des soldats… : (…) Pendant cette expédition qui a duré 24 jours, les troupes ont constamment observé la plus exacte discipline. Tous les habitans sont restés dans leurs maisons, les seules villes d'Adamuz et de Montoro sont été abandonnés. Quelques marches forcées et des pluies continuelles ont donné des malades ; les pertes des régimens ont été remplacées par des détachements arrivés des derrières de l'Armée. Si tous ceux qui y sont retenus par les gouverneurs des Provinces ou commandants de place rejoignaient leurs corps respectifs, les bataillons du corps d'armée présenteraient encore un effectif de 700 combattans, tandis que plusieurs sont réduits à moins de 400. L'on ne peut trop se plaindre de cet abus d'autorité (…) parce qu'il entraine une désorganisation totale de l'Armée (…) Il est constant que depuis notre entrée en Espagne, des détachements nombreux ont été dirigés de Bayonne sur les régiments, et qu'il ne leur est pas arrivé la huitième partie des hommes dont ils étaient composés à leur départ (…). Des régiments qui seraient disposés sur la ligne (…) seraient tout à la fois en mesure de repousser de gros corps d'insurgés (…) comme d'éloigner des routes les petits corps de rebelles qui les parcourent journellement et enlèvent les courriers ou officiers en mission (…) Ainsi (…) l'esprit de corps serait conservé (…) et les pertes seraient moins considérables en hommes (…). Etc.