JOHN FITZGERALD KENNEDY (1917-1963) MANUSCRIT AUTOGRAPHE d’un discours, [1953] PHOTOGRAPHIES DE J.F.KENNEDY À BERLIN EN JUIN 1963.

Lot 960
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MANUSCRIT AUTOGRAPHE d’un discours, [premier semestre 1953] 10 pages in-fol., avec ratures et corrections, et quelques petits croquis, sur papier jaune ligné (au crayon). En anglais. PHOTOGRAPHIES DE J.F.KENNEDY À BERLIN EN JUIN 1963. 13 photographies Tirage gélatino-argentique, Berlin, 26 juin 1963. Tailles diverses. image : 11,9 x 14,5 cm / 12,2 x 17,4 cm feuille : 12,5 x 15,2 cm / 12,7 x 17,9 cm. Au verso, annotations dactylographiées en allemand, cachet de l'agence de presse au verso "Landesbildstelle / Berlin". Manuscrit de premier jet d’un discours sur l’avenir du Parti Démocrate, à la suite des revers électoraux de novembre 1952. [Novembre 1952 avait vu l’élection d’Eisenhower, le premier président républicain depuis vingt ans, et une nouvelle majorité républicaine dans la Chambre des Représentants.] Le Parti Démocrate doit être un parti du progrès ; il n’a pas d’avenir comme parti conservateur ou parti des droits des États : impossible de doubler les Républicains là-dessus sans mourir. Le Parti Démocrate voit le rôle du gouvernement comme une force puissante pour le bien du peuple. Cette force doit être employée autant que possible pour encourager la croissance du système d’entreprise privée dont dépend leur peuple et leur liberté [barré : pour relever le niveau de vie]… Kennedy évoque des questions de sécurité de la vieillesse, salaire minimum, logement à prix modéré, et des freins et contrepoids du pouvoir (pouvoir de la finance, du travail ou du gouvernement), que sont la justice et les droits fondamentaux garantis par la Constitution… Il fait quelques réflexions sur la chance d’avoir seulement deux partis majeurs dans le pays, et sur la conséquence naturelle qu’est un Parti Démocrate qui comporte des éléments antipathiques (notamment des conservateurs du Sud). Il importe de reconnaître que les vieux discours et slogans sont partis avec les années 1930 et 1940. On a aujourd’hui de nouveaux problèmes, dans le pays et à l’étranger, et il faut trouver de nouvelles solutions. Si on les affronte avec vigueur et courage, si on raisonne le peuple américain [barré : si on est fidèle], l’époque n’est pas éloignée où le Parti Démocrate sera restauré dans une position de respectabilité et d’autorité… Les dirigeants syndicaux de Detroit, les hommes d’affaires de New York et les fermiers du Montana voient tous quelque chose de différent dans ce que le Parti Démocrate leur propose, mais le parti signifie pour tous une tradition de progrès, de responsabilité, une tradition qui a toujours cherché à assurer le bien-être de notre peuple… Et d’ébaucher un credo en guise de conclusion : Kennedy est un démocrate, par tradition et conviction. Il croit en son passé et son avenir. Et il croit qu’il a les moyens de contribuer à son présent. Il ne veut pas suggérer que le Parti Démocrate ait toujours eu raison, et ses adversaires toujours tort, ni qu’il croie que les démocrates ont à leur portée le monopole des hommes de bon sens et de bonne volonté… Cela ne signifie pas qu’il ne croit pas qu’à l’occasion, le programme et la politique des Républicains sont meilleurs pour les besoins du pays. Mais au fond, il croit dans le Parti Démocrate et en ses contributions…