FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND (1768-1848) Lettre Autographe Signée “Chateaubriand”, adressée à son neveu Frédéric de Chateaubriand.

Lot 816
400500
Paris, 29 juin 1825. 1 p. in 4. Joint, une note autographe du bibliographe Maurice Chalvet. « Je vous envoie... copie de la lettre que je viens d’écrire à M. d’Hamonville. Il faut maintenant attendre la réponse. Je désire que vous n’aviez rien dit qui soit en contradiction avec ce que j’ai dit de mon côté. Le mieux est de parler franchement et de montrer votre position sans détours et sans tromperies. Je vous embrasse, mon cher Frédéric. Votre tante vous dit mille tendresses… » Alexandre-Antoine Tardif d’Hamonville était le beau-frère de Jeanne de Gastaldi, future épouse de Frédéric de Chateaubriand, et probablement le tuteur de la jeune femme, car c’est à lui que Chateaubriand s’adressa pour convenir du mariage. Joint, copie de la lettre en question de Chateaubriand, de la main de son secrétaire Hyacinthe Pilorge. « Mon cousin germain Armand de Chateaubriand, fusillé par Buonaparte pour le service du roi, a laissé un fi ls unique, mon neveu Frédéric de Chateaubriand, offi cier dans les Cuirassiers de la reine. Frédéric vient de m’écrire, que Mlle Jenny de Gastaldy et sa famille lui témoignoient quelques bontés. Il s’exprime avec une vivacité qui ne peut me laisser de doute sur les sentiments qu’il a conçus pour Mlle de Gastaldi. Frédéric n’a rien que son nom, son épée, un caractère excellent, un esprit raisonnable et une conduite pleine d’honneur. Si dans cette position de fortune il pouvoit aspirer à la main de Mlle de Gastaldi, j’oserois, Monsieur, la solliciter pour lui. Je regarde Frédéric comme mon fi ls, il est peut-être destiné à perpétuer mon nom. Je n’ai point d’enfant ; mon autre neveu, fi ls de mon frère, colonel héritier de ma pairie n’a jusqu’à présent que des fi lles. Je n’ai rien, à la vérité, à laisser dans ce moment à Frédéric, mais il est jeune et bien des chances peuvent améliorer son sort. Je vous ai parlé... avec franchise. Le consentement de Mlle de Gastaldi et de sa famille me rempliroit de joie et de reconnoissance, et leur refus m’affl igeroit sans me faire perdre le souvenir de la bienveillance qu’ils ont montrée à Frédéric... » Littérature : François-René de Chateaubriand, Correspondance, Paris, Gallimard (Nrf), t. VII, 2004, n° 131 pour la lettre à M. de Hamonville. - La lettre à Frédéric de Chateaubriand est absente de l’édition de la Correspondance.