Autograph letter. Wednesday, February 7th, 1868, at 10 o’clock AM. 6 pages in-8, letter No. 35; in French, 2 short passa...

Lot 502
2 5003 000
Autograph letter. Wednesday, February 7th, 1868, at 10 o’clock AM. 6 pages in-8, letter No. 35; in French, 2 short passages in Russian. Long passionate letter of love of the Tsar to Katia where the code word «bingerle» is used 5 times ИМПЕРАТОР АЛЕКСАНДР II (1818-1881) Рукописное письмо к возлюбленной царя Кате Долгорукой. Санкт_Петербург, среда 7/19 февраля 1868 в 10ч. утра. 6 стр.in-8, письмо №35. На французском, два коротких пассажа на русском.Здравствуй мой обожаемы ангел, я спал и мечтал о тебе. Проснулся влюбленным в тебя всю, как никогда (…). Твое вчерашнееписьмо, которое я только получил меня взбудоражило еще сильнее и осветило, подтверждая мне снова, что мы любим друг друга одинаково и, что вся наша жизнь во взаимном обожании (…)Lettre autographe. S[aint] P[étersbourg.] Mercredi 7/19 Fevrier 1868, à 10 h. du matin. 6 pages in-8, lettre N°35 ; en français, 2 brefs passages en russe. Longue lettre passionnée d’amour du Tsar à Katia où l’on rencontre 5 fois le mot « bingerle ». Bonjour, mon Ange adoré, j’ai très bien dormi et n’ai fait que rêver à toi, aussi me suis-je reveillé plus amoreux que jamais de tout ton être qui est mon bien (…). Ta lettre d’hier soir, que je viens de recevoir et d’avaler avec râge et jouissance m’a redonné encore plus de soleil, en me prouvant une fois de plus que ns ns aimons de la même façon et que toute notre vie se concentre dans notre adoration mutuelle (…). Quand ns ns voyons dans le monde, dont nous ne ns soucions pas, ns ns sentons encore plus fiers d’avoir notre trésor en nous, que personne ne peut nous enlever et qui fait notre vie (…). Oui je me sens aimé avec folie, passion et râge, c.à.d. comme moi je t’aime et tu auras vu par tout ce que je t’ai écrit après le bal que toutes nos pensées, sensations et désirs ont été les mêmes (…) De nous appartenir pour toujours et de nous intéresser nullement à ce qui se passait autour de nous. Cela ns a donné seulement une râge encore plus grande de faire bingerle et de nous sentir un ; aussi j’espère que nous parviendrons à l’assouvir en nous retrouvant à 6h dans les bras l’un de l’autre (…). Je ne me calmerai que quand je me sentirai « doma » [en lettres latines, Дома en cyrillique, dans leur nid]. A 11 ½ h. du soir. Les expressions me manquent pour te remercier, cher Ange, comme je le voudrais, d’être venue dans notre cher nid et de m’y avoir préparé une surprise si complète [Katia l’avait accueillie complètement nue] (…) Quant à nos bingerles, j’ai bien vu et senti que tu partageais en plus avec moi le délire de la jouissance [оргазм] et du bonheur que tu sais toujours me donner. Comment puis-je après cela ne pas me sentir heureux, heureux, heureux (…) Rappèles toi des paroles d’amour qui débordaient de ton cœur, pendant que nous étions un et jouissions comme des fous de nos bingerles. Tous les mouvements que tu fesais et les sons que tu poussais « более » et « снова » [« plus » et « encore »] me hantent sans cesse [passage en russe]. (…) Laisse moi te remercier encore, chère, adorable Камя [Katia], pour tes deux adorables lettres (…) Cela n’a fait qu’augmenter la râge que nous éprouvions tous les deux de faire bingerle (…) Je m’en sens encore tout imprègne et heureux, heureux, heureux, de m’être donné à toi corps et d’ame merci, merci, pour toutes tes adorables paroles, qui m’ont donné encore plus de soleil, que je n’en avais déjà depuis nos bingerles délirants d’hier (…) Je te vois dans mon imagination telle que tu m’as fait la surprise de me recevoir [nue] hier. Aussi tu as vu avec quelle râge et bonheur je me suis retrouvé Дома (…).