Autograph letter. S [aint] P [ersbourg], Sunday 11/23 February: 1868, at half past twelve. 4 pp.in-8, letter No. 39; in ...

Lot 503
2 5003 000
Autograph letter. S [aint] P [ersbourg], Sunday 11/23 February: 1868, at half past twelve. 4 pp.in-8, letter No. 39; in French, some passages in Russian. Letter of reconciliation after a quarrel with Katia, referring in particular to the Tsar’s schedule at different performances of ballets. Рукописное письмо к возлюбленной царя Кате Долгорукой. Санкт – Петербург, воскресенье 11/23 февраля 1868 г. В 12:15ч. 4 стр., in-8, письмо №39. На французском, несколько пассажей на русском. Письмо примирения после ссоры с Катей, так же указывающее на несколько мероприятий в расписании Императора. Не могу не написать тебе, вернувшись со службы, где я всем сердцем молился за нас. Что бы Господь Бог не отвернулся от нас и простил мне мое дурное к тебе поведение, мой ангел, моё всё. Хочу что бы ты знала, что любовь к моей восхитительной обжоре переполняет меня, я не могу больше находиться вдали от тебя. (…)Lettre autographe. S[aint] P[étersbourg], Dimanche 11/23 Fevr: 1868, à midi ½. 4 pp.in-8, lettre N° 39 ; en français, quelques passages en russe. Lettre de réconciliation après une brouille avec Katia, évoquant notamment l’emploi du temps du Tsar à différente représentation de ballets. Je ne puis m’empêcher de t’écrire quelques mots en rentrant de la messe où j’ai prié pour nous du fond de mon âme. Que Dieu ait pitié de nous et ne nous abandonne pas et me pardonne ma [mauvaise] conduite vis-à-vis de toi, mon Ange, mon tout. Je veux que tu saches que tout mon être déborde plus que jamais d’amour et de tendresse pour mon adorable lutin et que je ne puis plus vivre loin de toi (…). Je ne fais que m’agiter et ce n’est que ton amour qui me donne le courage et la force de supporter mon existence actuelle, car je ne veux pas abandonner l’espoir d’un meilleur avenir pour nous (…) Le reste ne m’intéresse plus et m’est complètement indifférent (…). A 4 h. après midi. J’espère que nos rencontres à la promenade t’auront donné autant de soleil qu’à moi. Tu as vu que c’est avec peine que je me suis retenu pour ne pas me jetter sur toi, mon adorable lutin (…) Notre brouille d’hier n’a fait que me rattacher encore plus à toi, mon tout [long passage en russe]. Après t’avoir quitté tantôt j’ai été au grand théatre, où je n’ai plus trouvé que le dernier Acte du ballet, ce qui m’était complètement indiférent, mais le public avait l’air fou, en faisant des ovations sans fin, à Mlle Granson, qui nous quitte jusqu’à l’hiver prochain. Quant à moi tu sais que rien ne m’amuse plus et si j’allais quelques fois au ballet, c’est tout simplement pour ne pas rester à la maison. Tu sais aussi où et avec qui j’aurais voulu passer mon temps. Oh! si nous pouvions avoir le bonheur que nous rêvons, notre plus grand plaisir aurait été de rester à la maison et nous ne serions jamais sentis autrement qu’ensemble et tout aurait changé d’aspect pour nous A minuit. (…) Mes pensées te suivaient à ce dîner avec du monde, où tu as du guère t’amuser. Nous eûmes dîner de famille et vers les 8 h. j’allais d’abord à l’Opéra, par politesse pour la dernière représentation des italiens. J’y vis le 2.e Acte du bal masqué [Verdi, Un Ballo in Maschera] et allais de là aux français, pour voir une pièce soi disant drôle: les jouriases de l’amour, mais je m’y suis presque endormi dans mon fauteuil, à ma place ordinaire, où personne ne peut me voir (…) Ainsi demain j’espère que nous pourrons nous rencontrer à 2 h. et nous retrouver à 6 h. dans notre cher nid. Oh! ce que j’aurais donné pour avoir le droit de me coucher avec toi, Ange de mon âme (…).