Joseph FOUCHE. 1759-1820. Duc d’Otrante, Minister of Police.

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Letter to S.A.R, Prince Eugène, Duke of Leuchtenberg, with autographed subscription from Fouché. Linz, 17th of February 1819, 2pp. in-4; small tears that have been restored. Fouché congratulates himself while adressing Prince Eugène regarding the fact Baviaria has a liberal constitution. “I just read the speech your king gave in front of the assembly, freely elected by the notables of his Kingdom. (...) Nevertheless, ignorants and fools are only dangerous when we allow their arms to be as long as their ears. I hope that I will one day be able to observe with my own eyes the happy effects from your new political system, my state of exile will stop. The justice of this world is as slow as the one from the sky, but finally, it arrives.” Joseph FOUCHE. 1759-1820. Duc d'Otrante, ministre de la Police. Lettre à S.A.R. le prince Eugène, duc de Leuchtenberg, avec souscription aut. de Fouché. Linz, 17 février 1819. 2 pp. in-4 ; petites déchirures restaurées. Fouché se félicite auprès du prince Eugène que la Bavière se soit dotée d’une constitution libérale ; Je viens de lire le discours de votre roi devant l'assemblée librement élue des notables de son royaume ; j'ai cru lire un discours de notre bon et grand roi Henri IV. C'est la même sagesse, la même magnanimité. Tout y est exprimé franchement et clairement, ce qui n'est pas commun (…). Le roi de Bavière a commencé sa gloire par les armes, je souhaite ardemment qu'il l'achève par les lois. Toute l'Europe a les yeux ouverts sur la destinée de sa constitution ; elle a des ennemis dans les préjugés et les chimères qui ont brouillé tant de cervelles, elle en trouvera dans l'ignorance et la sottise. Toutefois, les ignorans et les sots ne sont dangereux que quand on leur laisse les bras aussi longs que les oreilles. J'espère que je pourrai examiner un jour de mes propres yeux les heureux effets de votre nouveau système politique, mon état d'exil cessera. La justice de ce monde est lente comme celle du ciel, mais enfin, elle arrive. On verra de quel côté ont été les torts et l'aveuglement en France, et si j'ai fait tout ce que j'ai du faire dans une crise où tous les bras de l'Europe armés contre ma patrie ne me laissaient de choix qu'entre des malheurs (…).