Duchess of Talleyrand and Sagan. 2 Autograph letters to Father Dupanloup. Berlin, February 26, 1848 & Sagan, February 19...

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Duchess of Talleyrand and Sagan. 2 Autograph letters to Father Dupanloup. Berlin, February 26, 1848 & Sagan, February 19, 1849. 6 pp. and 7 pp. ½ in-8, to his figure. Correspondence about her daughter, Pauline de Castellane, and evoking the revolutions that shake Europe Dorothée princesse de Courlande duchesse de DINO. 1793-1862. Duchesse de Talleyrand et de Sagan. 2 Lettres aut. à l’abbé Dupanloup. Berlin, 26 février 1848 & Sagan, 19 févier 1849. 6 pp. et 7 pp. ½ in-8, à son chiffre. Correspondance à propos de sa fille, Pauline de Castellane, et évoquant les révolutions qui secouent l’Europe ; la duchesse reproche à son confesseur la conduite religieuse de sa fille qui prend des allures de mystique ; aussi souhaite-t-elle la soustraire à l’influence de sa belle-famille Castellane dont elle avoue haïr le nom. 1848 : (…) Je ne chercherai pas à pénétrer plus avant dans ces effrayants mystères, j’attendrai que vous puissiez me les confier verbalement et en attendant j’ai, comme cous le demandez, brûlé vos lettres (…). Je m’effraye cependant sur le pèlerinage de la Délivrande fait au mois de février et sur les émotions qui y saisiront Pauline. Elle n’aura personne auprès d’elle pour en modérer la vivacité ! et cependant, outre le besoin de changer d’air, voilà Paris redevenu le théâtre de désordres qui en rendent le séjour peut rassurant (…). Elle porte une grande croix sans savoir se l’alléger (…). A propos de Sagan : Ma pauvre Silésie est en proie à la misère, aux épidémies affreuses du typhus, les esprits s’agitent, les terribles secousses de l’Italie et maintenant de la France trouvent partout des échos (…). La duchesse souhaite sortir ses enfants de l’influence des Castellane, extirper tout ce qui peut y avoir d’élément Castellane – ce nom odieux – dans ces pauvres petits êtres ! Oserai-je vous dire que j’avais fini par avoir une telle terreur de mon gendre que j’aurais crûe ma vie menacée si je l’avais rencontré (…). 1849 : (…) Pauline s’enfonçait de plus en plus dans une dévotion minutieuse (…), vivant beaucoup avec des religieuses assez communes, elle se noyait dans les puérilité de la religion, s’abandonnant à des exaltations fatigantes, cumulant pratiques sur pratiques, rétrécissant ainsi le cercle de ses intérêts, de ses occupations, de son intelligence, ne lisant plus d’autres livres que la Vie des Saints, n’ayant plus d’autres conversations que celle d’une nonnette, se perdant parfois dans une mysticité de langage incompréhensible (…). On dit aussi que son aiguille est uniquement au service des ornements d’Eglise. La duchesse craint que ses petits-enfants ne soient destinés qu’à la religion ; la vocation du cloitre ne lui conviendrait pas à Marie ; Si Antoine veut un jour se faire prêtre, j’en serai charmée, car je déteste le nom de Castellane et tout ce qui le réduit me plairait ; mais un prêtre sans vrai vocation est l’être le plus malheureux ou le plus coupable (…). Pauline est une personne fort capable, d’une exaltation passionnée, ardente, maladive ; son malheureux aveuglement pour son horrible époux nous en a été une preuve (…).