Bishop of Autun, politician, diplomat. Autograph letter to Moreau de Saint-Méry. Paris, 8 Germinal Year 6 (March 28, 179...

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Bishop of Autun, politician, diplomat. Autograph letter to Moreau de Saint-Méry. Paris, 8 Germinal Year 6 (March 28, 1798). 3 pp. bi-sheet in-8; stamp of collection Talleyrand's superb letter announcing Lafayette's intentions to settle in the United States and mentioning his duties as Minister of the Directory. Charles-Maurice de TALLEYRAND. 1754-1838. Evêque d’Autun, homme politique, diplomate. Lettre autographe à Moreau de Saint-Méry. Paris, 8 germinal an 6 (28 mars 1798). 3 pp. bi-feuillet in-8 ; cachet de collection Superbe lettre de Talleyrand faisant part des intentions de Lafayette pour aller s’établir aux Etats-Unis et évoquant ses fonctions de ministre du Directoire. Talleyrand commence sa lettre en recommandant à son ami resté à Phildadelphie, le jeune Mourgue : (…) Il sait très bien Paris, il vous l’apprendra (…). Il vous dira que je vous aime de tout mon cœur, que je serai bien heureux le jour où nous nous retrouverons et où ce sera pour ne plus quitter le même lieu. Je crois que LA FAYETTE se décide à aller en Amérique, au moins pour un voyage. DUPONT [de Nemours] a des projets de grand établissement ; il est plus jeune et plus romanesque que jamais. Bureau de Puzy part avec Dupont. LIANCOURT ne sait pas encore à quoi il se décidera. – Moi, je suis toujours dans la même situation, servant de mon mieux la république ; mais ayant besoin de repos, celui que je voudrois prendre pourroit bien conduire à une absence d’un ou deux ans ; mais sur cela rien n’est encore que dans ma tête, et dans ma tête d’une manière bien vague (…). Il lui demande les factures de Van Braun, qu’il a remercié de sa bonne idée pour nous qui sommes riches en belles choses de tous les pays mais qui sommes très à court sur les curiosités de la Chine (…). Talleyrand attend le retour de Moreau-St-Méry avec impatience : Si vous vous décidez à revenir ; que j’en sache le moment et au port où vous arriverez, vous trouverez tout ce qu’il faut à une large famille pour se rendre à Paris (…). De retour d’exil des Etats-Unis, Talleyrand était arrivé en France à la fin du mois de septembre 1796, après un séjour à Hambourg. Avec l’appui de Mme de Staël, il briguera un ministère auprès du Directoire. A force d’intrigue, il sera choisi par Barras comme ministre des Relations extérieures à la suite de Charles Delacroix en juillet 1797. Lors de sa nomination, Talleyrand aurait dit à Benjamin Constant : Nous tenons la place, il faut y faire une fortune immense, une immense fortune…