Autograph letter. S [aint] P [ersbourg.], Monday 12/24 February 1868, at 9 ó h. in the morning. 8 pp. in-8, letter No. 4...
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Autograph letter. S [aint] P [ersbourg.], Monday 12/24 February 1868, at 9 ó h. in the morning. 8 pp. in-8, letter No. 40. In French, several passages in Russian. Long passionate letter of the Tsar after a reconciliation. Рукописное письмо к возлюбленной царя Кате Долгорукой. Санкт – Петербург, понедельник 12/24 февраля 1868 г. В пол десятого утра. 8 стр., in-8, письмо №40. На французском с несколькими пассажами на русском. Восторженное письмо Императора после примирения. Вернувшись с утренней прогулки по плохой погоде, каким же счастьем было обнаружить твое письмо (…) Ты знаешь, это сердце принадлежит тебе уже почти два года [Александр II влюбился в еще совсем юную Катю 1er /13 июля 1866 г., встретив ее в Петергофе] (…) Я тебе уже говорил и повторюсь, что мне ужасно стыдно, а теперь еще сильнее, что твое бедное, столь обожаемое мною, тело еще хранит следы моей ужасной реакции [Из текста письма можно сделать вывод, что Царь ударил возлюбленную] (…)Lettre autographe. S[aint] P[étersbourg.], Lundi 12/24 Février 1868, à 9 ½ h. du matin. 8 pp. in-8, lettre N° 40. En français, plusieurs passages en russe. Longue lettre passionnée du Tsar après une réconciliation. C’est en rentrant de ma promenade matinale, par un temps bien désagréable, que j’ai eu la joie de recevoir ta chère lettre d’hier soir (…) Tu sais que ce cœur [celui du tsar] est devenu ton bien, depuis 2 ans bientôt [à Peterhof 1er /13 juillet 1866 Alexandre II avait pris possession de Katia étant vierge] (…) J’ai bien compris que le sentiment de fureur que tu as éprouvé avant hier, après mon aveu, n’a été qu‘un sentiment de jalousie, que je ne comprends que trop, car j’aime que nous soyons égoïstes pour nous deux. Et en venant l’autre soir, dans notre cher nid, malgré toute la peine que je t’avais fait et tout ce que tu m’avais dit et écrit, tu m’as bien prouvé que tu ne pouvais t’empêcher de m’aimer (…) Je veux que tu saches que même dans mes moments de fureur contre toi, quand tu semblais n’avoir qu’une pierre au lieu de cœur, je ne doutais pas de ton amour (…). Je t’ai déjà dit et te le repétte, que j’ai honte de mes moments d’emportements et maintenant encore plus, depuis que tu me dit que ton pauvre corps, que j’adore, en porte même des traces [Katia semble avoir donc été battue] [passage en russe] Je suis heureux que ma lettre d’hier t’ait donné un peu de soleil, ainsi que nos rencontres à la promenade, où tu as su lire dans mes yeux ce qui débordait de ce cœur qui t’appartient à tout jamais et ne respire que par toi, mon Ange, mon tout. A 3 ½ h. après-midi. (…) J’espère que ce soir je parviendrai à effacer la triste impression que tu m’as gardée, car je voudrais te prouver comment je t’aime et ce que tu es devenue pour moi. [passage en russe] (…) Ce dîner avec du monde a du être une corvée pour toi. Ce matin à 11h. nous eûmes des prières, dans la même chambre où avait eu lieu ta présentation et c’est à côté de cette même table en marbre, où tu avais mis ton éventail que je me tiens. Je suis content que tu aies aussi été à l’église et je sais que nos prières ont été les mêmes (…). Maintenant je veux me reposer et à 6 h. je volerai pour me retrouver dans tes bras. Je t’aime et suis heureux de t’aimer. A 11 h. du soir. Oh! mon Ange, les moments que nous venons de passer ensemble m’ont rendu l’être le plus heureux du monde. Tu as vu et senti toi-même ce qui passait en moi pendant nos bingerles, comme moi j’ai vu et senti que nous partagions le delire de la jouissance et du bonheur de nous sentir « doma ». (…) Je dois te l’avouer (…) que nous ne pourrions pas rester sages, car nous éprouvions le besoin de sceller notre reconsiliation l’un dans l’autre pour effacer toute brouille (…). Plus loin, il évoque sa sœur, la remerciant pour ses bonbons qu’il a de suite distribué aux enfants et pour la bague de Katia qu’elle lui a adressé ; Je tenais depuis longtemps en avoir une de toi (…) Je viens de faire un petit tour en traineau (…), je n’ai été que jusqu’au palais de marbre et suis revenu par la Milionnaïa [rue à St.Pétersbourg]. [long passage en russe]. Plus loin, le tsar terminant sa lettre : Ainsi au revoir à 2 h. et demain soir à 6 h. Je me sens plus que jamais être ton bien et c’est là ce qui mon bonheur. Je t’embrasse bien bien tendrement. твоя на всегда.