Camille SAINT-SAENS. 1835-1921. Pianist, organist, composer. Signed and autographed letter (to Paul Meurice). Geneva, Ju...

Lotto 822
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Long letter, full of humour, regarding Fanfan la Tulipe, of which Meurice is the author, and confiding his Musical touring projects in the United States with performances of Ascani. Camille SAINT-SAENS. 1835-1921. Pianiste, organiste, compositeur. Lettre aut. signée (à Paul Meurice). Genève, 15 juillet 1892. 3 pp. bi-feuillet grand in-4 sur papier quadrillé. Longue lettre, pleine d’humour, à propos de Fanfan la Tulipe dont Meurice est l’auteur, puis confiant ses projets de tournées musicales aux Etats-Unis avec les représentations d’Ascani. Vous m’avez avoué que vous n’étiez pas toujours en train d’écrire : cela me met un peu plus à l’aise avec vous ; un peu, pas beaucoup ! L’histoire de cette réponse infiniment retardée est presque aussi compliquée que celle de ce triomphant Fanfan la Tulipe, et j’ai cela de commun avec lui que je parais avoir tous les torts, alors que je suis innocent comme l enfant qui vient de naitre ; mais je n’ai que cela, n’étant pas hélas, de ceux qui pourfendent les bataillons armés, traversent les dangers les plus terribles comme des toiles d’araignée et rendent infidèles les maitresses de roi ! je suis de la race des Gringoire et non des Phoebus, ce qui a toujours fait ma désolation. Or donc, le précieux bouquin et la non moins précieuse lettre qui l’accompagnait, me sont arrivés à Alger, au moment où je m’embarquais pour revenir en France (...). Il explique comment il n’a pu lire encore l’ouvrage de Meurice ; J’arrive à Toulouse. Là, je passe une semaine effroyable dans un cyclone de musique, occupé à organiser un grand, deux grands concerts avec orchestre, chœurs, chanteurs et cantatrices, pianos et pianistes (...). Il a fallu que je retourne à Paris pour le concours du Prix de Rome et que je fouille dans mes bagages pour que je puisse enfin rentrer en possession du livre désiré. Enfin, je viens de m’en régaler (...). Il compare Fanfan la Tulipe à Benvenuto, et livre ses réflexions notamment à propos du personnage de la Pompadour. Il poursuit sur son opéra Ascanio qui sera à nouveau représenté au grand opéra de New-York la saison prochaine. Il faut espérer que ce sera pour lui le commencement de la fortune qu’il mérite. Lasalle jouera Benvenuto ; les représentations auront lieu en français. Il est question que j’aille à l’exposition de Chicago (...). Pendant ce temps là, les amateurs se familiarisent avec la partition, et quand ils la sauront par cœur, vous verrez ce qu’ils en diront. Je vois une belle reprise à l’opéra au printemps prochain (...). Etc.