Marie-César de Fay of LATOUR-MAUBOURG (1756-1831) 7 lettres aut. signées à son ami Masclet, sous-préfet du Pas-de-Calais à Boulogne. Février-mai 1802 et avril 1803.

Lot 17
500700
7 pp. ½ in-8 et in-12, adresse avec marque postale (port payé) au verso. Correspondance reflétant le nouveau régime politique du Consulat et les luttes d’influences au sein de la nouvelle administration des préfectures instaurée par Bonaparte ; précieux témoignage du sous-préfet de Boulogne au moment où Bonaparte préparait l’invasion de l’Angleterre. Il entretient avec son ami des querelles, des décisions prises et des intrigues qui président aux nominations, le sous-préfet espérant obtenir une préfecture. Pour le Pas-de-Calais, Latour-Maubourg conseille à son ami qui a eu le malheur de déplaire à l’évêque, d’avoir des relations plus apaisées avec le clergé devenu puissant avec le Concordat. (…) La pierre d’achoppement des administrateurs est le clergé. C’est un levier que le Gouvernement a cru nécessaire et auquel il doit donner de la force pour en tirer le parti qu’il promet. C’est donc à ses employés à entrer dans ses vues et à se confier dans sa fermeté pour ne pas laisser prendre à cette classe de fonctionnaires un crédit qui deviendrait dangereux (…). Ce n’est pas pour vous conserver que je vous engage à ménager les prêtres, c’est pour concourir aux intentions du Gouvernement (…). La préfecture de l’Isère d’abord donné à Mounier, a finalement été confié à Fourrier arrivant d’Egypte. La nomination a été faite par le premier Consul, de son propre mouvement. Ce qu’il faut que vous sachiez à présent (…) c’est que la liste nationale de votre département n’étant pas faite, vous ne prétendre ni au Tribunat ni au Corps législatif. Mais on dit comme une chose certaine que 22 préfectures vont vaquer par des nominations de préfets au Corps législatif (…). C’est une occasion à ne pas laisser échapper. Venez à Paris, si vous y êtes, pour échauffer les intérêts, vous obtiendrez la justice vous est dûe. Si vous n’y venez pas, vous risquer fort d’être oublié (…) Nous n’avons que du zèle pour nos amis sans intrigue et sans crédit (…). Etc. Mention de Lafayette, de Talleyrand dont Latour-Maubourg semble proche, de Maret, Dumas, Lameth… et de Bonaparte qui apparait dans chaque conversation. A propos de La Fayette qui s’était cassé le fémur : La Fayette ne sera point estropié, cela est sûr. Mais les blessures de la machine qui à présent est ôtée, feront trois mois à guérir (…). Il souffre le martyr et ajoute ; Il a été levé hier sur une chaise longue pour la première fois et pour le mariage de Virginie. Il en a été bien fatigué (…). Plus loin, Lafayette qui a déjà vu Talleyrand et attend une audience avec Bonaparte, se propose d’aider et recommander son ami pour contrer la froideur du ministre à son encontre… Charles César de Fay de La Tour-Maubourg, Général (1792), comte de l’Empire. Fut chargé de ramener à Paris le Roi depuis Varenne ; s’enfuit en août 1792 avec La Fayette (son gendre) ; arrêté par les Autrichiens, il sera libéré avec lui après le traité de Campo-Formio ; il adhère au 18 Brumaire, député (1801) puis sénateur (1806).


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