HENRI JEAN-BAPTISTE GRÉGOIRE (DIT L’ABBÉ GRÉGOIRE) (1750-1831) Lettre autographe signée, en français, à une dame.
Lot 738
8001 000
Paris, 23 octobre 1827.
2 pp. 1/2 in-8 carré, trace d’onglet.
Lettre sur ses principes politiques, et sur l’opinion des députés à son égard. “Les relations sociales se maintiennent par une réciprocité de bienveillance et de bons offices. Ce que d’autres regardent à cet égard comme facultatif est pour moi un devoir que la religion sanctionne. En prenant cette règle pour point de départ, j’ai, autant que j’ai pu, rendu des services en désirant que ceux qui en étoient l’objet les oubliassent, et mes vœux ont été pleinement satisfaits, mais comme la conduite des autres n’est pas la mesure de la mienne, je me suis bien gardé de les inciter. Ainsi je conserve un souvenir reconnoissant de l’intérêt que vous me témoignâtes lorsqu’à l’occasion de l’élection de l’Isère, le côté droit de la Chambre ayant à sa tête les Laîné, les Castelbajac, les La Bourdonnoye [Gabriel Jacques Laisné de Villévêque, Marie Barthélemy de Castelbajac, François-Régis de La Bourdonnaye], déploya tout ce que peuvent la fureur ou plutôt la rage, car il faut appeller les choses par leur nom, tandis que le côté gauche porta la lâcheté au maximum le plus méprisable, sauf, je crois, une ou deux exceptions, et voilà des gens qu’on appelle libéraux dont plusieurs, dont un bon nombre, sont venus m’avouer ensuite que de cette époque datent les pas rétrogrades qui nous ont amené à l’état actuel. Leur conduite ignoble me rendit le service en me déchargeant d’un fardeau que j’en avois ni désiré ni cherché, je n’avois accepté que par patriotisme, mais il foulèrent lâchement aux pieds tous les principes. À eux la responsabilité…”