ORLOV-DAVYDOV, Vladimir Petrovitch comte (1809-1882), 3 Lettres aut. signées (à Léonce Guilhaud de Lavergne). St-Pétersbourg, janvier-mars 1865. 10 pp. ½ in-8, dont 2 lettres avec en-tête à son chiffre couronné.

Lot 351
600800
Diplomate et ministre russe, grand bibliophile; époux de la princesse Olga Baryatinskaya. Relatif à la censure et la condamnation d’un discours du comte Orlov à l’Assemblée de Moscou; il demande à son correspondant de défendre sa cause en publiant plusieurs articles. Janvier 1865: Il a reçu sa lettre avec plaisir; Vous avez pu voir par les feuilles publiques qu’il y a eu des discussions très importantes à Moscou (…). Il déplore à ce sujet un article «inexacte et malveillant» dans les journaux l’Indépendance Belge et le Nord, ajoutant : Vous nous rendriez un bien grand service en nous aidant à remettre les faits dans leur véritable jour. Un article dans la Revue des deux Mondes, est-ce trop demander ? Pour répondre aux critiques des deux journaux, il l’invite à reprendre son discours paru dans le journal russe le Messager. Février 1865 : Recommandation du comte Alexis Moussine-Pouchkin qui l’a prié de se faire présenter [auprès de Lavergne]. (…) Il a été à Moscou aux dernières élections, où il a même joué un certain rôle, ayant été membre de la commission chargée de la rédaction de l’adresse à l’Empereur. Je n’ose pas vous entretenir plus long après la missive assez volumineuse que j’ai eu l’honneur de vous adresser par courrier français il y a deux semaines (…). Mars 1865 : Le comte Orlov a lu dans le Journal des Débats l’article de son correspondant ; (…) J’ai envoyé à Mr Léon Say directement quelques lignes relativement au procès qui m’a été intenté. Depuis lors, cette affaire a marché (…). Il a écrit à Moscou pour qu’on rassemble les documents confidentiels qui pourraient l’intéresser sur l’assemblée de Moscou et qu’il enverra via le courrier de l’ambassade. Il ajoute en postscriptum, sur une feuille à part, la brève à faire publier: Le procès intenté à la requête du ministre de l’Intérieur au Comte Orloff-Davidoff pour son discours à l’Assemblée de la Noblesse à Moscou, au rédacteur et à l’imprimeur du journal «Vest» pour l’impression du discours, a passé par la première instance criminelle, qui a condamné le comte ainsi que le rédacteur et l’imprimeur chacun à deux mois de prison. Cette sentence a été portée à la révision de la seconde instance criminelle et ne peut être mise à exécution qu’en cas de confirmation par ce tribunal.