ALEXANDER II. 1818-1881. Emperor of Russia. Autographed letter to Ekaterina (Katia) Dolgorouki. [n°38]. S.P. Saint Peter...

Lot 701
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After a quarrel with Katia, the Tsar is begging her forgiveness. “After realising the chance we were given to have met, without any arrangement, I am now desperate, due to my candidness. (…) I hope that you will not deny me the bliss of seeing you again tonight, so that I can explain myself orally. (…) Unfortunately, you pretended wanting to stay irrelevant to my words of love. (…) That put me beside myself, to the point where I did not know what I was doing anymore; which led me to offend you unworthily. (…) Oh! Forgive me, dear Angel. (…)” ALEXANDRE II. 1818-1881. Empereur de Russie. Lettre aut. à Ekaterina (Katia) Dolgorouki. [n°38]. S.P. (Saint-Pétersbourg), Samedi, 10/22 février 1868 à 4h après-midi, et 11/23 février, à 10h du matin. 8 pp. in-8, en-tête du Tsar estampé en coin, en français, plusieurs passages en russe. Après une brouille avec Katia, le Tsar implore son pardon. Après m’être tant réjoui, de la chance que nous avions eu de nous rencontrer, sans en être convenus, j’en suis au désespoir maintenant et cela grâce à ma franchise. Car comme tu es devenu ma conscience, je n’ose rien te cacher et au lieu de m’en savoir grè, cela te fache et tu ne veux pas comprendre que je me trouve dans une position où malgrè moi je suis obligé quelque fois d’agir à contre cœur. Oh ! mon Ange, ce n’est vraiment pas joli de ta part (…). Je ne puis pas jouer la comédie avec l’être auquel j’appartiens et je préfère lui dire toujours la vérité, au risque même de lui faire de la peine (…). Avec cela personne ne comprend plus que moi que ce que j’ai du t’avouer tantôt (t’a été pénible) à entendre, et ce n’est certes pas ce sentiment que je te reproche, tout au contraire j’y vois une nouvelle preuve de ton amour pour (…). J’espère que tu ne me refuseras pas le bonheur de te revoir ce soir, pour pouvoir te l’expliquer verbalement, car il y a des choses qu’il me répugne de mettre par écrit. Et tantôt dans la rue il m’était également impossible de t’en parler comme je l’aurai voulu. Oh ! mon Ange, si tu pouvais voir l’état de désespoir dans lequel je suis maintenant tu aurais eu pitié de ton ami, dont toi seule tu es la vie et qui ne respire que par toi. C’est la mort dans l’âme que je t’attendrai pourtant dans notre nid et si tu as la cruauté de me refuser le bonheur de te revoir, je ne sais pas ce que je deviendrai. [Suit un passage en russe]. Alexandre reprend la lettre après minuit, de retour d’un spectacle français auquel il avait promis d’assister auprès de sa belle-fille et de ses enfants. (…) Malheureusement tu as fait semblant de vouloir rester sourde à toute mes paroles d’amour et de repentir (…) Et c’est là ce qui m’a mis hors de moi, au point que je ne savais plus ce que je fesais et que j’ai même osé te brusquer d’une manière indiqne (…). Mais je veux que tu saches, que malgré tout, rien ne pourra me détacher de toi qui est devenue ma vie et que l’adoration et le culte que je te porte, descendront avec moi dans la tombe (…). Je voudrais seulement que tu parviennes à maitriser ton vilain caractère, qui se laisse emporter par les premières impressions et n’admet alors aucun raisonnement. C’est là ce qui me fait une peine extrême et me fait perdre toute patience, car dans ces moments aucune parole d’amour n’a plus de prise sur toi (…). [Après un long passage en russe] : Oh ! pardonnes moi, cher Ange, d’avoir osé jouir tantôt, de nos bingerles, egoïstement tout seul, tandis que toi tu restais « riba» ; mais que veux-tu, moi je ne sais pas rester « riba» auprès de mon adorable lutin. Le Tsar reprend sa lettre dimanche matin, heureux d’avoir reçu la lettre de Katia réconciliée ; (…) Tu peux compter sur ma promesse et tu sais que je suis incapable de te tromper en quoi que ce soit, car tu es ma conscience. [Suit un long passage du texte en russe]. Etc.